La ville d’Essaouira, autrefois nommée Mogador… Ses tours et murailles emblématiques témoignent d’un passé aussi riche qu’unique au Maroc et en Afrique. Classée au patrimoine mondial de l’Unesco depuis 2001, la médina d’Essaouira, ensemble fortifié bâti à la fin du 18ème siècle à la demande du Sultan Mohammed Ben Abdellah, est non seulement un témoignage architectural historique, dont le tracé revient au disciple de Vauban, Théodore Le Cornut, mais il s’agit aussi aujourd’hui du cœur vivant de la ville. Éssaouira est situé sur la côte Atlantique, à 173 km au nord d’Agadir à 176 km à l’ouest de Marrakech. À l’intérieur de la médina, les ruelles s’entrecroisent, connaissant une animation constante. Épices, poissons et autres victuailles côtoient bracelets et colliers… C’est dans l’avenue de l’Istiqlal, sous les arcades du souk Jdid, que tout se passe. Vous pouvez aussi rejoindre la longue et très commerçante avenue Mohammed ben Abdallah qui conduit au mellah, ancien quartier juif. Au XIVème siècle, les marins portugais mesurent tous les avantages de cette baie et baptisent la ville Mogador. Elle a été bombardée et prise en août 1844 par les Français. Pendant des années, ce fut le seul port marocain ouvert au commerce extérieur. Handicapée par ses eaux peu profondes et ne pouvant pas recevoir les gros bateaux modernes, la ville connaît cependant une renaissance spectaculaire depuis une quinzaine d’années, renaissance due essentiellement au tourisme mais aussi à sa vocation culturelle. Essaouira est aujourd’hui le chef-lieu d’une province de 500 000 habitants, pour la plupart agriculteurs. La ville est liée par une opération de coopération avec Saint-Malo, sous l’égide de l’UNESCO. Elle est aussi jumelée avec La Rochelle. C’est sur ces remparts qu’Orson Welles tourna son film Othello et en 2004, Ridley Scott y reconstitue la Jérusalem médiévale pour le film Kingdom of Heaven. Photos © Didier Raux
Vous vous enfoncez dans le réseau de ses ruelles et découvrez la médina : à l’image de toute la ville, comme l’ancienne Mogador devenue Essaouira, elle mêle les influences, emprunte à l’Occident et à l’Orient
Du pain à la semoule en vente dans les ruelles d’Essaouira
Un témoignage architectural historique, dont le tracé revient au disciple de Vauban, Théodore Le Cornut