Retour en images autour des anciennes usines Renault à Boulogne-Billancourt. Elles ont abrité des années 1920 à 1992, une des plus grandes usines de construction d’automobiles, elles couvraient la quasi-totalité de l’île. L’île Seguin devient la propriété de Louis Renault en 1919 et le reste jusqu’en 1946. L’industriel y construit sa première usine entre 1929 et 1934. L’histoire de l’île va désormais coïncider avec celle de l’usine Renault. Celle-ci s’étendait sur un vaste territoire comprenant non seulement l’île Seguin mais aussi des terrains sur la rive droite de la Seine, à Boulogne-Billancourt (le Trapèze), ainsi que sur la rive gauche, à Meudon. Complètement autonome, l’usine possédait sa propre centrale électrique et plusieurs sites d’essais, dont une piste souterraine, ainsi qu’un pont d’embarquement pour transporter les véhicules par voie fluviale. C’est alors la plus grande usine de France, avec plus de 30 000 employés. Durant la deuxième guerre mondiale, elle subit plusieurs bombardements alliés. Dans les années 1950, l’usine symbolise de la croissance et de la modernité de l’industrie française, notamment au moment où la Régie Renault lance la fabrication en grande série de la populaire 4 CV. L’usine devient en même temps un bastion de la lutte ouvrière, notamment pendant les événements de mai 1968. Alors qu’elle possède désormais de nombreux sites de production, en France comme à l’étranger, la régie annonce la fermeture de l’usine en 1989. La dernière voiture, une Super 5, sort le 31 mars 1992. L’ensemble des bâtiments industriels ont été rasés en 2004/2005. Photos © Didier Raux