Né à Auteuil (Paris XVIème ) le 10 septembre 1891, Raymond Abescat est appelé pour le service militaire en octobre 1912, il est incorporé au 113ème régiment d’infanterie de Blois. Lorsque la guerre éclate, en août 1914, son régiment est envoyé à la frontière belge pour repousser l’avancée allemande. Il survit au massacre de sa compagnie à Signeulx où il n’est que légèrement blessé. Ensuite, il est envoyé en Argonne. Avril 1916, il participe aux combats du bois de la Caillette. Le 24 octobre, il participe à la reprise du fort de Douaumont. Moins d’un mois plus tard, le 16 novembre, il reçoit des éclats d’obus dans la jambe et le pied. Grièvement blessé, il doit être transporté dans un poste de secours. Il est opéré à Verdun puis transféré à l’hôpital militaire de Dijon ou il échappe de peu à l’amputation. Il est finalement démobilisé le 19 mai 1919 après sept années passées dans l’armée dont quatre dans les tranchées. Il a été décoré de la médaille militaire et de la médaille de Verdun. Raymond Abescat demeura, malgré son grand âge, très actif et continua de participer aux commémorations. Les années passant et les témoins directs de la Grande Guerre disparaissant peu à peu, il a été amené à témoigner sur son parcours personnel dont il garde un parfait souvenir. Il devient le doyen des vétérans de la Grande Guerre, toutes nationalités confondues et reçoit la Légion d’honneur en 1986. Il a été le doyen des Français durant quatre mois et meurt le 25 août 2001 à l’hôpital de Rueil-Malmaison, deux semaines seulement avant son 110ème anniversaire. Ses obsèques sont célébrés le 29 août 2001, il est inhumé au cimetière ancien de Puteaux. Photos © Didier Raux
“Sa mémoire était aussi bonne que son appétit. S’il omettait parfois des détails de la vie courante, en revanche, la tuerie de Douaumont, les combats du bois de la Caillette, la cote 204 restaient pour lui des souvenirs vivaces.”
“Il a connu trois siècles et la Grande Guerre”
Né à Auteuil (Paris XVI e ) le 10 septembre 1891, Raymond Abescat était non seulement le doyen des quelques milliers de poilus survivants en France mais également le doyen mondial des vétérans de la Première Guerre mondiale
“C’était un gars incroyable. Histoire d’un parcours hors du commun : Raymond Abescat a passé sept ans sous l’uniforme du 113ème régiment d’infanterie de Blois d’octobre 1912 à mai 1919, jour de sa démobilisation. Il avait également participé le 24 octobre 1916 à la reprise du fort de Douaumont (Meuse) avec son régiment. Avant d’être grièvement blessé trois semaines plus tard, le 16 novembre près de Verdun”