urbanisme

L’usine Renault Billancourt version 1986

Usines Renault Billancourt en 1985 © Didier Raux 1

Une autre époque, la France était encore un pays industriel, vue aérienne réalisée en 1986 des usines Renault, de Boulogne et de la boucle de la Seine. Boulogne-Billancourt a abrité des années 1920 à 1992, une des plus grandes usines de construction automobile, elles couvraient la quasi-totalité de l’île. L’ensemble des bâtiments industriels ont été rasés en 2004/2005 et le site est en cours de construction. L’île Seguin devient la propriété de Louis Renault en 1919 et le reste jusqu’en 1946. L’industriel y construit sa première usine entre 1929 et 1934. L’histoire de l’île va désormais coïncider avec celle de l’usine Renault. Celle-ci s’étendait sur un vaste territoire comprenant non seulement l’île Seguin mais aussi des terrains sur la rive droite de la Seine, à Boulogne-Billancourt (le Trapèze), ainsi que sur la rive gauche,à Meudon. Complètement autonome, l’usine possédait sa propre centrale électrique et plusieurs sites d’essais, dont une piste souterraine, ainsi qu’un pont d’embarquement pour transporter les véhicules par voie fluviale. C’est alors la plus grande usine de France, avec plus de 30 000 employés.L’usine symbole de la croissance et de la modernité de l’industrie française, notamment au moment où la Régie Renault lance la fabrication en grande série de la populaire 4 CV. L’usine devient en même temps un bastion de la lutte ouvrière, notamment pendant les événements de mai 1968.Renault annonce la fermeture de l’usine en 1989, la dernière voiture, une Super 5, sort le 31 mars 1992. Le nettoyage des bâtiments a commencé presque immédiatement mais ce qui posa le plus de problème fut l’énorme chantier de désamiantage et de dépollution du sol. La démolition des bâtiments de l’usine Renault se trouvant sur l’île s’est achevée en 2005. Photo aérienne © Didier Raux