Suite au concours international lancé par la ville de Menton, le projet architectural retenu a été celui de Rudy Ricciotti, Grand Prix National d’Architecture. Ce nouveau musée accueille sur 2 700 m² l’ensemble des œuvres issues de la donation Séverin Wunderman près de 1 800 œuvres. Le bâtiment présente une forme triangulaire et ressemble à une épaisse carapace de béton percée de failles aux contours irréguliers. “C’est un écho lointain aux traits déliés des dessins de Cocteau”, explique le concepteur. Ces trouées apportent de la lumière naturelle à l’intérieur de l’édifice, et cadrent des vues sur l’extérieur. Le bâtiment doit se laisser deviner. Ne doit-il pas conserver un mystère ? Le musée accepte son apparence, intrigue par ses transparences, attire par ce qu’il laisse entrevoir. En passant ses procédés sous silence, en se parant de formes méandreuses, l’architecture convoque l’univers insaisissable et complexe de Jean Cocteau. Le parti pris architectural, et surtout l’esthétique du noir et blanc traduisent la rêverie, le mystère et la complexité propres aux œuvres de Jean Cocteau mais également à sa personnalité. Un musée comme miroir de l’artiste et de son œuvre. “Il faut faire aujourd’hui ce que tout le monde fera demain” Jean Cocteau. C’est-à-dire refuser la dictature d’une modernité tyrannique et considérer la narration, l’onirisme et le dessin comme une possible fuite architecturale. Texte de Rudy Ricciotti. Photos © Didier Raux
le projet architectural retenu a été celui de Rudy Ricciotti, Grand Prix National d’Architecture
Le bâtiment présente une forme triangulaire et ressemble à une épaisse carapace de béton percée de failles aux contours irréguliers
Le parti pris architectural, et surtout l’esthétique du noir et blanc traduisent la rêverie, le mystère et la complexité propres aux œuvres de Jean Cocteau