Morte colline, mare morte, morte mare : les parcs ont toujours fréquenté les eaux stagnantes ou simplement boueuses, les marais et les terres incultivables. Les châteaux ont pris racine là où il n’y avait point de culture mais des chasses, des garennes, des brousses giboyeuses. Le parc de Sceaux ne fait pas exception à la règle : il a surgi à la lisière de la grande forêt qui a entouré de son écrin verdoyant une capitale royale qui s’en servait comme réserve à nourriture et à bois de construction. Les parcs – et les châteaux dont ils sont la pensée végétale ou hydraulique – ont toujours reflété une volonté de…. Photos © Didier Raux – Texte Christian Charrière (92 Express) – la suite de l’article (pdf)
Un axe d’est en ouest, prenant naissance de l’allée d’honneur, traversant le centre du château, puis s’épanouissant sur les terrasses et les parterres situés à l’Ouest du château, en direction de Châtenay-Malabry
Bâti entre 1856 et 1862 pour le duc et la duchesse de Trévise, ce château « brique et pierre » accueille aujourd’hui les collections permanentes du musée du Domaine départemental de Sceaux (voir la vidéo en bas de l’article)
Outre un parc historique, le parc de Sceaux est également un espace de nature, avec un caractère paysager affirmé ainsi qu’un grand parc urbain, espace de détente, de jeux, de sports et de festivités
“ Quand Le Nôtre trace devant Colbert ébloui son projet, son rêve de parc et son parc de rêve, le ministre de Louis XIV n’a qu’une idée en tête : et l’eau ? Point de parc sans eau…”
A la fin des années 1680, Colbert fit aménager un grand canal, constituant un nouvel axe
“ Un parc composé pour le plaisir de la promenade et celui de la contemplation ”
“ Le parc de Sceaux contient un grand nombre de secrets que le promeneur délicat, le débusqueur d’esprit, peut entendre au détour d’une allée.”
Tous les parcs sont le reflet d’une vision de l’univers qu’il nous faut déchiffrer
La grande cascade, ornée d’un somptueux décor, constituait une des attractions majeures de ce jardin, complétée par de nombreuses « salles vertes » agrémentées de fontaines, jeux d’eau, treillages et sculptures
La grande cascade et jeux d’eau
La grande cascade, ornée d’un somptueux décor, constituait une des attractions majeures de ce jardin
Colbert fit construire dans les années 1670, cet élégant pavillon de l’Aurore
L’Orangerie, construite en 1686 par l’architecte Jules Hardouin-Mansart aménagée dès sa création en galerie d’art
Le Pavillon de Hanovre, construit entre 1758 et 1760 par l’architecte Jean-Marie Chevotet, le pavillon de Hanovre ornait le jardin de l’hôtel particulier du maréchal de Richelieu, situé à Paris, sur le boulevard des Italiens
“ Le parc de Sceaux est un parc à perspectives, une création qui apporte à l’homme serré d’aujourd’hui des amplitudes de l’espace et donc de l’âme.”
L’allée d’honneur du château de Sceaux
Dans le jardin du Pavillon de l’Aurore, c’est un étonnant chêne liège. Ce sujet, inattendu en Île-de-France, développant une large envergure usqu’à rayonner à plus de 10 mètres à la ronde
Le domaine départemental de Sceaux est un parc classique du 17e siècle, exemple éloquent de ce que l’on appelle aujourd’hui « un jardin à la française » mais aussi un grand parc urbain, espace de détente, de jeux, de sports et de festivités. André Le Nôtre fut chargé par Colbert de redessiner un nouveau parc autour de sa « maison des champs » que le ministre venait d’acquérir et faisait agrandir, au début des années 1670. Le célèbre jardinier, outre ses réalisations à Vaux-le-Vicomte, Saint-Germain-en-Laye, Fontainebleau, Versailles, Marly, Saint-Cloud, Chantilly et Meudon, créa à Sceaux. La composition s’articulait sur deux axes se croisant à angle droit au niveau du château. Le premier partait, au nord, du bassin de Diane pour filer vers les cascades et le bassin de l’octogone. Le second, à l’Est, prenait naissance à l’allée d’honneur, traversait le centre du château, puis s’épanouissait sur les terrasses et les parterres situés à l’Ouest du château, en direction de Châtenay.