Du 17 décembre 2024 au 12 avril 2025, la Ville de Boulogne-Billancourt retrace l’histoire de son hôtel de ville à travers une exposition qui se tient au sein même de l’édifice, A la fois didactique, ludique et scientifique, cette exposition propose entre autres des documents d’archives, une partie du mobilier original, une maquette manipulable, une expérience en réalité augmentée. En 1934, Boulogne-Billancourt découvrait sa nouvelle maison commune. Il y a 90 ans, André Morizet, maire de Boulogne-Billancourt, inaugure en grande pompe le nouvel hôtel de ville, le cinquième de la commune. Quelques mois plus tôt, en juillet 1934, le Bulletin municipal officiel de Boulogne-Billancourt publiait son premier article lors de la mise en service de ce nouveau bâtiment voué à devenir un édifice central de la ville. Source Ville de Boulogne-Billancourt – En savoir + – Photos © Archives municipales de Boulogne-Billancourt
Les Carrières Huguet, vers 1931
Début des travaux de l’hôtel de ville, décembre 1931
Hôtel de ville en construction, façade arrière, vers 1932
Visite de chantier, de gauche à droite : Jacques Debat-Ponsan architecte, André Morizet Maire de Boulogne-Billancourt, Léon Fluck, Tony Garnier Architecte
Façade principale de l’hôtel de ville, travaux 1934
Le hall en construction
L’escalier d’honneur en construction
Escalier d’honneur fini, juillet 1934
Façade principale
Dès 1919, André Morizet, élu maire de la ville, est convaincu de la nécessité de faire édifier une nouvelle mairie. La villa au cœur de l’actuel square Léon-Blum, qui abrite alors les services municipaux depuis 1880, ne suffit plus pour une commune qui compte près 90.000 habitants. En 1925, il envoie en Belgique, pour un voyage d’étude, des membres du Conseil municipal. Ils y découvrent, entre autres, la maison communale de la ville de Schaerbeek, près de Bruxelles, dont l’aménagement intérieur, qui réunit tous les services à guichets dans un grand hall monumental, les impressionne tant qu’ils veulent adopter l’idée pour l’hôtel de ville de Boulogne-Billancourt.
« Le somptuaire sacrifié au pratique » André Morizet, impressionné par les réalisations de l’architecte Tony Garnier, décide en décembre 1925 de lui en proposer la construction avec quelques consignes simples : de l’air, du jour, le somptuaire sacrifié au pratique. Ainsi commence leur collaboration. En 1926, Garnier soumet un premier projet. Les deux parallélépipèdes visibles aujourd’hui sont déjà présents avec leurs destinations respectives : à l’un les services municipaux et à l’autre les salons d’honneur et la salle du Conseil municipal. Pourtant, on remanie constamment les plans : le maire trouvant le hall trop petit et l’architecte, jamais satisfait, poursuivant ses réflexions. Tony Garnier propose onze versions avant une ratification du projet définitif par le Conseil municipal en 1931.