Une association, composée notamment de professionnels du zinc, va déposer une candidature pour que les bistrots de la capitale soient inscrits au patrimoine culturel immatériel de l’Unesco.On l’aime pour son jambon-beurre, son patron et ses serveurs gouailleurs, ses clients en tenue d’éboueur ou de manager… Le bistrot parisien est un monument à part dans la capitale faisant partie du décor et des vies animées de celles et ceux qui veulent s’échapper du « métro-boulot-dodo ». Une association, orchestrée notamment par des pros du zinc, rêve d’une reconnaissance planétaire pour ces temples de la convivialité. Elle s’est lancé un défi ambitieux, soutenue par des personnalités comme l’acteur-réalisateur Jacques Weber, le comédien Pierre Arditi ou la chanteuse Marianne James : inscrire les bistrots et les terrasses de Paris incarnant un « art de vivre » au patrimoine culturel immatériel de l’humanité. © Photos Chris Barret – Source article du Parisien
“Tout le monde se réunit au comptoir”
Selon nos informations, elle déposera — comme elle doit l’annoncer officiellement lundi — son dossier au ministère de la Culture en septembre. A ce dernier, ensuite, de décider ou non de transmettre la candidature à l’Unesco, institution spécialisée de l’ONU qui attribue ce label. La Rue de Valois, qui voit affluer d’autres causes nationales à valoriser, doit faire le tri et joue ainsi le rôle d’organisme de pré-sélection.
Le troquet qui fleurit dans les vingt arrondissements ne manque pas d’arguments. « C’est le symbole d’un creuset social, d’un melting-pot à la française qui existe depuis des siècles. Dans cet univers ouvert, empreint de culture et de sympathie, tout le monde se réunit au comptoir, l’ouvrier comme le chef d’entreprise, le Parisien comme le non-Parisien », vante Jean-Pierre Chedal, vice-président de l’association spécialement créée pour porter le projet et président délégué du GNI-Synhorcat, syndicat de cafetiers et restaurateurs.